Aymeric Bouley, senior business intelligence engineer chez Amazon
J’ai été diplômé en 2012, à la suite d’une prépa MP. J’avais choisi la filière maths appliqués en 2A, puis analyse des marchés et finance d’entreprise en 3A à l’époque, qui permettait de continuer à lier la pratique des méthodes d’analyse avec des cours moins techniques sur les composantes économiques d’une entreprise, avec une césure effectuée pour partie à l’ENS Cachan en réflexion autour d’une thèse, puis à Londres dans la gestion d’actifs et enfin chez Google en analyse financière.
Je suis maintenant Senior Business Intelligence Engineer chez Amazon, après un passage par le conseil, ainsi que chargé d’études statistiques dans un département Marketing Digital et un autre en Opérations.
J’ai choisi d’intégrer l’ENSAE par goût pour la modélisation, l’économie et l’analyse de données/statistiques, et avec une connaissance préalable de l’école via un proche.
Du point de vue intellectuel, l’école a répondu mes attentes : cursus extrêmement dense, professeurs de haut niveau, projets intéressants, stimulation intellectuelle. J’y ai aussi rencontré des amis proches.
En prenant du recul sur ce qui m’a été utile, la capacité à appréhender les problèmes data sous l’angle à la fois technique et économique/interprétatif ouvre un large éventail de choix de carrières, et la capacité de travail, apprentissage et résolution de problèmes, permet de réussir dans tout environnement professionnel. Je n’ai pas trouvé de formation équivalente de tel niveau en France qui offre à l’élève des connaissances aussi approfondies en tant qu’analyste/praticien et une prise de recul suffisante quant à l’interprétation et au contexte dans lequel l’étude est menée ; même si comme tout positionnement généraliste l’étudiant ne sera pas forcément en pointe sur les dernières technologies ou tendances business.
Le réseau peut par ailleurs être utile sur les métiers de spécialiste. Lorsque j’y étais élève, la formation faisait acquérir une boîte à outils complète qui permettait de mener à bien un projet data et je me sentirais en confiance à l’idée de confier l’ensemble d’une telle tâche à un ENSAE sorti d’école ; comme je l’ai déjà fait avec de nombreux stagiaires. La découverte du travail en équipe/projet, la compréhension de la bonne utilisation des ressources à disposition, et la place qu’il est amené à occuper dans son organisme professionnel sont aussi des sujets que l’étudiant approfondira dans sa vie active et qui doivent être découverts car ils ne le sont pas en prépa.
Je recommande la formation, en mentionnant aux futurs étudiants de ne pas se limiter à celle-ci mais de bien chercher ce qui les intéresse et de confronter ce qu’ils apprennent à l’école avec des MOOCS, des formations complémentaires, de l’associatif. J’ai été à la Junior-Entreprise, où j’ai appris à me servir d’Excel, et au Bureau des Élèves pendant ma scolarité. Les deux associations m’ont permis de vivre des expériences enrichissantes.
Le Big Data continuera d’être une tendance structurante pour les années à venir et être diplômé de l’ENSAE est un sésame, permettant de démarrer sa vie professionnelle dans ce domaine avec des postes intéressants et rémunérateurs.
En ce qui concerne le secteur d’activité, le digital génère énormément de données. Savoir reconnaître leur importance et les juger avec une perspective globale, les analyser et les synthétiser avec une approche critique est fondamental pour la capacité d’une entreprise à offrir la meilleure expérience possible à ses clients, et les alumni savent aussi prendre conscience de l’impact et du niveau de profondeur à apporter à la réponse. Au-delà de la technique, un diplômé de l’ENSAE avec de l’expérience est à même de comprendre comment structurer un projet impliquant des données, ce qui lui permet de mener à bien ce type de travaux avec une équipe.